All The Same.

T H A N A T O . P H I L I love you

ALL THE SAME.

On ne changeait pas les autres, même avec toute la volonté du monde. Essayer de changer quelqu’un était comme briser quelque chose de sacré, essayer de modeler à notre image l’âme de quelqu’un d’autre. C’était mal, affreux, mais c’était du déjà vu. Amazing avait été modelée par son troupeau, mais à son avantage, peut-être. Ils l’avaient rejetée, bannie, maltraitée, insultée, mais oui, peut-être à son avantage. Elle avait réussi, de ce fait, à se créer deux façades. En fait, une seule, puisque cette façade, cette barricade, elle renforçait sa vraie « elle ». Ils l’avaient rendue plus forte, meilleure, plus sûre. Elle avait réussi à développer le sens de la confiance, à savoir, du premier regard, qui valait la peine d’être exposé à quelconque de ses façades. Amazing avait comprit, depuis son départ de son troupeau, que plus jamais personne ne tenterait de s’en prendre à ce qu’elle était. Plus jamais on n’essaierait de changer ce qu’elle était. Elle avait déjà donné, en ce créant un double, et plus jamais elle ne revivrait cette expérience. Elle devait constamment rester sur ses gardes, pour que quiconque la voit ne voie pas en elle ces deux côtés, mais bien le seul qu’elle désirait montrer. C’était épuisant, et toute son énergie y passait. Garder le miroir à son avantage, pour que personne ne le sache. Mais évidemment, certains n’étaient pas dupes. Et à chaque fois que certains découvraient, sans que ce soit le bon moment, sans que ce soit le moment où Amazing avait décidé qu’ils devaient savoir, alors, elle devait disparaître. Et recommencer ailleurs. Et ça, c’était non seulement épuisant, mais aussi effrayant. Parce qu’ils y avaient toujours quelqu’un qui le savait, où qu’elle aille. Et ça, elle le savait aussi. Et elle n’en était plus capable. Elle savait que tôt ou tard, elle devrait arrêter de se cacher. Ou mourir. C’était tout simplement le cycle des choses. Mais Amazing était incapable de suivre ce cycle. Elle en avait peur.

Une jument de cinq ou six ans, dans la fleur de l’âge, marchait silencieusement. Ses sabots s’enfonçaient dans le sable détrempé, alors que sa robe blanche scintillait sous la lune. Elle leva la tête, pour voir deux oiseaux virevolter ensembles. Elle leur sourit, alors qu’eux, continuaient leur chemin, vers d’autres cieux. Elle rabaissa la tête, déçue. Son corps rappelait celui d’un PSA, mais elle n’avait pas d’origines domestiques. Fait étrange, puisqu’elle n’avait que du sang sauvage, coulant avec fougue dans ses veines. Ses pattes étaient longues et fines, son corps svelte et mince. Elle était taillée pour la vitesse, et non la force. L’agilité et la finesse, et non la puissance et les muscles. Elle avait une tête bien définie, et de beaux grands yeux bruns foncés, presque noirs, expressifs et brillants d’une étincelle de sagesse. Chaque pas qu’elle prenait semblait être porté d’une infinie tendresse, alors que son cœur, si impur, battait chaque rythme de la vie avec noirceur. Sa crinière, soyeuse et fournie, semblait être faite de cristaux, et sa queue, des cheveux d’un ange. Pourtant, en la regardant, quelque chose clochait. Elle n’avait pas cette beauté pur que tant recherchaient, non. Il y avait quelque chose d’insensé, de sauvage. Qui était si beau, et si horrible.

Amazing Slaps, qui dégoûtait franchement son nom, grimpa sur un petit chemin, qui, serpentant au dessus de l’eau frivole, se faisait sinueux. Ses pattes, fermement encrées sur le petit chemin, faisaient trembloter la surface. Ses yeux passèrent de l’eau, qui la tuerait probablement, à ce petit chemin fétiche, et, un petit sourire, elle se mit à avancer. La cadence l’empêchait de tomber, et si elle arrêtait, elle ne savait pas si elle y survivrait. L’eau la noierait, l’emmenant pêcher avec les autres étoiles voleuses de vies. À cette pensée, elle les regarda, gardiennes d’un autre monde, entourant fièrement la lune, et les défia. Si elles voulaient vraiment sa vie, elles devraient y travailler très fort. Amazing n’avait peut-être pas la rage de vivre, mais au moins, elle n’avait pas le courage de mourir. Elle continua donc à avancer, jusqu’à ce que, à l’horizon, elle n’aperçoive une grande silhouette mâle. Elle s’arrêta net, faisant tanguer le chemin sinueux.

[ Tu as l'inspiration que je n'aurais jamais Razz

]

• Phil arpentait avec lassitude les arbres de la forêt. Le sol, d'un aspect vaporeux léger en mousse, ne faisait qu'enfoncer les pas de l'étalon. La quantité considérable d'arbres qui étaient dressés en haute altitude lui coupait le chemain, et elle parvenait avec difficulté pour se rendre à des endroits précis. Thanato eut l'une de ces visions sulfureuses, évoquant un certain enfer périlleux et l'hérésie. Mais Thanato Phil broncha sur ses éventuelles facultés, essayant de redevenir l'étalon inssessissable et tumultueux de tantôt. Phil empietra un tas de mousse ursupé qui s'était propagé sur un arbre. La diffusion disséminée de cette mousse était du à l'abondante pluie qui avait ravagé la forêt, et d'ici peu, ç'a n'allait pas tarder d'en revoir une autre. Le grand mâle déplaca son regard pulpeux entre les branches des arbres, et il put enfin appercevoir les rayons du soleil qui s'ascendaient un par dessus l'autre avec ferveur et ardeur. Puis, sans hésiter, Phil commit un saut périlleux sur un vieux tronc assêché. L'étalon remarqua ses empreintes dans le sol, qui marquaient son arrivée, et enjamba un trot léger. Phil passa la seuil de la forêt, puis se rendit au détroit passage qui menait à l'autre partie excure où présentait un long chemain mince et sinueux. Un tronc en rainure de spirale était surlevé devant lui, mais Thanato le contourna vite fait. L'étalon toisa du regard cet endroit si.. Disgracieux.

Grand étalon, empietrant toute simplicité , simplement une âme ésseulée de malsainition, atisant de la confusion.Thanato s'était comparé à son père, qui, était un étalon impiêtreux. Thanato était encouvré dans ses pensées, et deux fractions de secondes avant, il avait faillit perdre l'équilibre en se transportant sur le chemain de tonnelle d'arbres. Cette construction en treillage laissait la voie de chemain mince et dangeureuse.Le grand baie, au passé sulfureux et envenimé, avait l'influence rivée sur ce long chemain qui dissparaissait dans la brume, et qui s'ascendait vers le haut d'une colline. Son regard astral et emplie de foubre liberté ne se détachait pas de cet endroit qui s'éclipsait dans l'invisibilité . D'un pas léger et éthéré, il démarra un petit trot, tout en conservant ses sentiments de courageuseté. Son sourir cachait bien des sentiments refoulés, mais il restait impalpable. L'étalon devait se résoudre, vaincre, en levant un obstacle, une difficulté, pour surmonter la crainte que propagait cet endroit à la fois si dangeureux, pour ne pas sombrer dans le manque de confiance en soi.. Thanato, en ce moment précis, était en confusion de pensée. Le mâle ne faisait qu'avancer lentement avec assurance, appuiyant chaqu'un de ses pas sur les rondelles de bois. Mais, tout fut interrompu lorsqu'il vit une petite jument à allure de finesse, qui faisait tanguer le chemain sinueux. L'étalon ronflotta des naseaux, puis attendit.